Patrimoine

Bocage

Le bourg de Saint-Bonnet existait déjà à l'époque Romaine


C'est au XIème siècle, que Saint-Bonnet prit une certaine importance avec l'implantation d'un prieuré par l'Abbaye de Saint-Victor de Marseille qui évangélise la vallée du Drac et place le bourg sous la protection de Bonnet, évêque de Clermont-Ferrand.

 

Construit sur un promontoire, Saint-Bonnet domine la vallée du Drac en un site propice à sa défense au Moyen-Age. Ce sont les nécessités de cette défense qui l'ont enserré longtemps dans le corset étroit de ses remparts pour lutter contre les attaques.

Majestueuse dans un coin de vieilles pierres, la cité de Lesdiguières est la mémoire d'un pays, le témoin d'un autre monde et d'un passé qui s'écrivait au rythme lent de la vie à cette époque.

Au grès des flâneries

 

Santus Bénétus en 1152, Saint-Bonnet en Champsaur, est resté depuis le moyen-âge, la capitale commerciale et administrative du Champsaur. On situe aisément les quatre entrées du Bourg à cette époque : la porte de Gap (place sous l'aire), la Porte Saint Eusèbe (au Peyssier), la porte Saint Michel (au Chevreril) et la porte Saint Jacques (rue Saint Jacques).
Patrie de François de Bonne, duc de Lesdiguières et dernier connétable de France, Saint-Bonnet a su conserver sa physionomie médiévale avec ses placettes, ses ruelles étroites et sinueuses et son puits, datant du XVIe siècle.
Comme dans tous les villages moyenâgeux, les maisons sont serrées les unes aux autres et forment une ronde autour du prieuré, de l'église et du cimetière, ne laissant que peu d'espace aux ruelles et aux places. Dans les années 1700, les remparts furent détruits pour permettre au bourg de Saint-Bonnet de s'agrandir.

 

 

Les halles
Les tounes

Les Tounes


En flânant dans les ruelles du bourg, on rencontre de nombreuses traces du passé : les ruelles étroites, les tounes et les vieilles portes en noyer massif.
Dans la plupart des maisons, le rez-de-chaussée était généralement réservé aux commerces ou aux écuries, le premier étage constituait quant à lui le logement, enfin le dernier, avec sa grande ouverture, servait de grange. Lors de la première urbanisation du village, en 1773, les places Grenette, du Chevreril et aux Herbes furent recouvertes de galets du Drac.

A cette époque, le bourg de Saint-Bonnet compte plus d'une centaine de familles, qui s'entassent dans de hautes maisons très étroites. On aperçoit encore, aujourd'hui, dans le vieux Saint-Bonnet des pierres posées le long des façades, les «buttarodes», les buttes roues qui empêchaient les moyeux des roues de charrettes d'endommager les façades des maisons. Sur certaines façades il est encore possible d'observer les annelles, que l'on utilisait pour attacher les chevaux. La plupart des rues et places du village ont une histoire et très souvent leurs noms encore aujourd'hui symbolisent ce passé.

Aujourd'hui, le village de Saint-Bonnet a su conserver son identité historique.
Situé au cœur du Champsaur, non loin des stations de ski de la vallée et en lisière du parc national des écrins, ce village propose une très grande diversité touristique, culturelle et commerciale.

La chapelle des Petètes
 

Joyau du patrimoine haut-alpin, la Chapelle des Petètes est un symbole de l'art populaire local. Depuis le XVIIIe s., les petites statuettes à l'expression naïve qui ornent sa façade donnent à cet édifice une singularité et un charme sans pareil.

Cet édifice est l’un des plus curieux et des plus charmants du Champsaur, les petites statues blanches aux visages ronds et poupins qui ornent sa façade, l'ont affublé d'un nom peu commun, car, en effet, « Petètes » se traduit par « poupées » en patois local. Les statuettes représentent des saints et les petites têtes rondes des âmes perdues et en quête du purgatoire. L'intérieur abrite un retable du XVIIe siècle, récemment restauré.

Autrefois, les amoureux venaient ici confier leurs vœux à Saint-Grégoire, d’où son surnom de « chapelle des amoureux ». Symbole même de l’art paysan, les Petètes aux yeux de fer forgé furent sculptées en 1740 par Jacques Pascal, maçon et charpentier du village de Bénévent et Charbillac. La rumeur dit que le jeune artiste aurait créé cette œuvre dans le but de séduire une jeune et jolie bergère.

Cet édifice est classé Monuments historiques depuis 1994.

La Chapelle des Petetes